En me réveillant ce 11 juin, il m’a semblé que j’avais rêvé de coqs.

Dans mon rêve, le coq du voisin et le mien se chantaient au petit matin des ritournelles pour annoncer la résurrection quotidienne de l’astre du jour et présider à la défaite des ténèbres.

On dit que rêver d’un coq annonce souvent une bonne nouvelle et en ce jour d’élection j’en accepte volontiers l’augure…

Mais rêver d’un combat de coqs présage un conflit ou une bataille comme si, peut être ici dans l’Aude pour représenter la nation, la République En Marche allait mener le combat contre le Front National.

N’oublions pas que le coq, qui est l’emblème Français, est encore quelque chose qui nous vient de l’étranger. A l’origine, ce sont les Romains qui ont nommé l’habitant de la Gaule « Gallus » qui signifie aussi « coq ».

Jules Cesar dans sa « Guerre des Gaules » comparaît la vaillance du coq protégeant farouchement sa basse cour à la fougue des guerriers gaulois.

Mais il faudra attendre la fin du moyen âge pour voir les souverains français accepter le coq comme emblème de leur courage et de leur vigilance et c’est seulement depuis la Renaissance que le coq personnifie la Nation Française.

Pour autant, dans mon rêve, je ne jette pas la pierre au coq car au terme du combat à mort qu’il se livre avec celui du voisin, il a déjà eu la sienne, dit-on, munie d’un pouvoir merveilleux permettant d’accéder à la force de l’équilibre et de la lumière.

Cette pierre du coq, qui serait cristalline et que l’on trouverait dans les entrailles de mon pauvre animal défunt, permettrait à celui qui la possède, selon la légende, d’accéder a la lumiere et de se rectifier, c’est à dire de marcher et si possible, loi de moralisation de la vie publique oblige, de marcher droit après avoir été boiteux.

A la fin de mon rêve, je m’apprêtais donc à conseiller à toutes les femmes et à tous les hommes politiques de notre pays d’acheter un coq…

Et là, d’un coup, je réalise que cela n’est pas un rêve et qu’il me faut aller voter car comme disait Marcel Pagnol à propos d’un autre animal, quand on a commencé d’étrangler le coq,  il faut le finir !

Franck Alberti

coq lorette