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J’ai fait partie de ceux qui déploraient, depuis de nombreuses années, le fait que notre pays était bloqué.

L’idée du nécessaire déverrouillage de notre société a présidé à mes premiers engagements politiques avant même qu’il en soit l’heure et c’est naturellement, dès l’origine du mouvement, que j’ai rejoint « En Marche » avec enthousiasme pour relayer autour de moi les premières inspirations d’Emmanuel MACRON, révolutionnaires mais constructives tant sur la forme que sur le fond, permettant à nouveau d’espérer dans l’avenir et donnant envie, au-delà des logiques partisanes, de faire sa part dans le cadre d’une aventure collective destinée à transformer ensemble notre pays.

J’ai décidé de marcher depuis le premier jour pour inviter les citoyens Audois à marcher avec nous et contribuer à faire élire Emmanuel MACRON comme notre nouveau Président de la République pour le quinquennat à venir.

Voilà qui est fait au terme d’un combat rude et douloureux, mais tellement empreint d’espérance au soir du 7 Mai 2017.

Nous espérons en effet que notre Président aura la capacité à redonner à chacun une perspective à l’aube de cette nouvelle époque qui s’ouvre au moyen d’un processus démocratique renouvelé et d’un programme audacieux permettant à la fois de libérer et de protéger tous les citoyens.

Il faudrait que nous puissions croire également au retour de la confiance et de l’enthousiasme de ceux qui aspirent désormais, dans le cadre d’un nouveau partage, juste et équilibré, à se rassembler autour de projets d’intérêts communs et à dépasser le cadre étriqué des partis qui ne servent, dans une alternance devenue stérile et symbole d’immobilisme, que les intérêts de certains au détriment de ceux des autres.

Mais cette transformation de notre pays qu’Emmanuel MACRON propose de réaliser ne sera possible que si nous disposons d’une majorité de députés à l’Assemblée Nationale clairs et nets dans leurs engagements et d’autant de fiables et solides relais au sein des départements capables d’aider les citoyens à convertir leurs regards sur la politique pour que nous puissions nous réconcilier et parvenir ensemble, du plus profond de nos territoires, à transformer notre pays.

Pour que cette transformation s’opère, le premier chantier est celui du renouveau démocratique et politique, au travers des femmes et des hommes qui s’engagent dans notre pays au service des intérêts de chacun.

Si cet ouvrage fondamental est correctement réalisé, en souhaitant que les intérêts particuliers contrariés n’affectent pas trop la recherche de l’intérêt collectif, il favorisera la réussite de tous les autres chantiers.

Il est un impératif en cette période de transition, surtout ne pas s’arrêter de marcher sous peine de s’immobiliser.

Une fois notre démocratie rénovée, la moralisation de la vie politique, à laquelle les candidats en partie investis hier par la République En Marche devront participer, sera de nature à nous redonner non seulement confiance dans l’engagement des femmes et des hommes politiques de notre pays mais également espoir dans leur capacité à réformer notre société dans le respect des valeurs de notre république.

Mais s’engager dans le cadre des élections législatives, pour nos candidats fraîchement désignés, c’est aussi et surtout aimer leur territoire pour bien le représenter et connaître ceux qui le peuplent pour mieux les servir.

Il faut aimer l’Aude pour son histoire,  l’aimer pour sa géographie, aimer ce département pour ses racines et pour l’avenir qu’on doit ensemble lui préparer.

Magnifiquement situé au Centre de la région Occitanie, entre Gascogne et Méditerranée, entre les Cévennes et les Pyrénées, notre département représente superbement, au point de vue territorial, la synthèse de la France.

En effet, dans l’étroitesse de ses frontières, l’Aude, que Jean Girou a fidèlement et fièrement décrit, nous offre le désert et la plaine, les causses et les coteaux, les landes et les forêts, la montagne et la mer et donc, pour ainsi dire, dans cet espace restreint, le résumé du paysage Français.

L’Aude est pays du cyprès et de l’olivier, mais aussi du sapin et du mélèze, un pays de blé, un pays de vignes bien sur.

L’Aude est un pays de vents aux souffles alternés, du cers vif et froid qui descend du Nord et du marin épais, chaud et humide qui vient d’Espagne.

Comme l’Aude possède tous les paysages, il possède aussi tous les climats, tous les fruits, toutes les fleurs, toutes les chasses, du sanglier à l’Isard en passant par le lièvre et toutes les pèches aussi…

L’Aude est un microcosme tel que s’il ne fallait garder de la France qu’un seul département comme échantillon, ce serait l’Aude qu’on choisirait car on pourrait, avec facilité, recomposer toute la France.

L’Aude est un paradis mais les gens qui le peuplent ne le savent pas toujours.

Avec ses sites classés, sa Cité désormais Grand Site, le canal du midi, ses châteaux cathares ou « sentinelles de montagne » et plus de 50 km de plages ou de falaises sur le littoral méditerranéen, notre département est d’une beauté qui incite à la découverte, suscite toutes sortes de vocations, force parfois l’admiration et incite aussi à quelques réflexions mais jamais, ne laisse indifférent.

Notre fierté d’être Audois, on doit  la partager et les candidats de la République En Marche, ainsi que ceux qui seront animés des mêmes intentions, doivent continuer à marcher et à agir sans cesse pour tenter de rapprocher les gens, pour rassembler les Audois autour de la nécessaire démarche qui consiste, dans l’intérêt de tous, à mettre en avant tous les trésors que notre territoire recèle, les produits de nos terroirs, ses sites touristiques que nous avons sous les yeux et dont nous cessons parfois de réaliser l’importance et l’ampleur…

Mais comprendre notre département et le servir ne réside pas uniquement dans l’acte de mettre en évidence ce qui éblouit et qui marche déjà,  c’est aussi et surtout déceler toutes les beautés cachées de cette terre d’Aude, aller à la rencontre de tous ses habitants puis découvrir et promouvoir ses  autres sites remarquables et ses Espaces Naturels Sensibles dont encore trop peu de gens ne soupçonnent l’existence.

Faire politique et servir notre département et ses habitants impliquent pour nos candidats qui marchent désormais vers l’Assemblée Nationale de prendre le temps de poser le regard sur ce qui fait  l’histoire de notre territoire, ses traditions et sa personnalité, ce que le voyageur ignore mais que nos représentants doivent connaître et à leur tour transmettre.

Nous devons être incités à nous ouvrir aux autres et à faire découvrir cette terre riche d’histoire, de civilisation, de beauté et d’art mais qui fait encore figure de « terre inconnue » comme un faible maillon central de notre Occitanie qui serait posé là, sur « la route du peuple », entre Toulouse et Montpellier sous le soleil et le vent qui le sèchent et le caractérisent.

Rien n’est plus puissant qu’une idée quand son heure est venue et l’offre politique qui convient le mieux à notre département est bien celle proposée par Emmanuel MACRON .

Elle doit être mise en œuvre par son gouvernement et sérieusement relayée bientôt par nos futurs députés de cette République qui Marche pour favoriser l’ouverture et l’esprit de conquête pouvant tout aussi bien préparer et pousser un gars ou une fille de chez nous à partir à l’assaut du monde entier que les inciter à rester ou à revenir dans l’Aude pour y réussir leur vie.

Pour cela, nos représentants à l’Assemblée Nationale que nous devons encourager devront en permanence travailler pour déverrouiller notre territoire,  guérir le syndrome du pouvoir accaparé qui conduit à l’immobilisme et dans cette ère de tous les dangers qui débute, en cette époque de toutes les transitions, ils devront se consacrer à rechercher ce qui est juste et dépasser les clivages.

Leur action devra permettre à notre territoire de parvenir à tourner la page des 30 dernières années et à glisser sous ses doigts celle de l’avenir, ce qui implique qu’il devienne de plus en plus attrayant pour toutes sortes d’initiatives et que le numérique via le haut débit puisse accompagner chacune d’elles pour rendre la ruralité au monde qui l’entoure tout en préservant son authenticité. Tel est le véritable défi à relever.

Dans 5 ans, au bénéfice de l’action de nos représentants, nous ne devrons plus parler de la France rurale comme d’un territoire délaissé.

Mais au-delà de la nécessaire ouverture vers l’entreprise et l’innovation, notre département et plus spécialement la 1ere circonscription de l’Aude, qui s’étend des frontières du Tarn à celles des Pyrénées Orientales, en passant par la Montagne Noire, la Cité de Carcassonne, le Lézignanais, l’Ouveillanais et le Ginestacois, est particulièrement marquée par la viticulture au soutien de laquelle nos candidats futurs députés devront sans relâche s’inscrire.

En effet, dans notre département agricole et rural, la vigne est une reine fatiguée mais non encore déchue à laquelle il faut prendre garde car la crise actuelle, à l’instar de celles passées, est grave.

Malgré les caprices de la météo qui ont encore récemment aggravé la situation de nos viticulteurs dans les jours qui ont précédé le premier tour de l’élection présidentielle, ce qui pose notamment la question du nécessaire changement de la politique assurantielle, le vin est encore partout chez nous et c’est bien d’abord à travers lui et pour lui que nous devons lutter contre la résignation en nous tournant vers l’extérieur pour transmettre notre culture et valoriser ce que nous avons de meilleur.

Pour les audois, le vin demeure un élément identitaire et tout comme l’accent inimitable qui parle de chez nous lorsqu’il roule sur la langue, le vin de l’Aude parle aussi et lorsqu’on connait le terroir d’où il vient, il ne parle plus, il raconte une histoire, notre histoire.

Au-delà de notre histoire, notre avenir avec la viticulture ne se borne pas, contrairement à ce que l’on pourrait être tenté de croire, au rayonnement de quelques domaines étendards viti-aeno touristiques qui sont devenus néanmoins de magnifiques vitrines dont on peut être fiers.

L’avenir viticole de notre département réside au moins autant si ce n’est plus dans le maintien des vins et des cépages qui lui ressemblent issus de nos caves particulières et de la coopération qui jalonnent nos riches et divers terroirs qui ont fait et qui feront encore, j’en suis persuadé, la profondeur, la personnalité et la renommée de notre viticulture.

Notre département a tellement de passé avec nos vignerons que nous ne pouvons avoir avec le vin qu’énormément d’avenir et en ces temps particuliers où les gens ont tendance à se replier sur eux-mêmes, nous devons, imprégnés de notre passé, nous engager dans l’avenir avec audace et humanité.

L’audace, c’est s’évertuer à convertir les risques en opportunités, c’est faire de notre département non pas le maillon faible mais le maillon central de l’Occitanie, c’est allier le plus traditionnel avec le plus moderne, c’est développer l’économie et les infrastructures, mettre en œuvre des projets qui marchent, miser sur le numérique, éclairer et faire briller notre territoire dans le monde entier, prendre conscience de ce que nous avons ici, en être fier tout en acceptant de transmettre, créer des liens entre la ville et la ruralité, faire rentrer la viticulture dans nos cités et exporter le tourisme dans nos campagnes en ne cessant pas de tirer des traits d’union entre ce qui a été et ce qui sera, comme autant de ponts jetés entre hier et demain pour que notre païs survive à ce qu’il a toujours été et prenne son envol.

L’humanité qui doit accompagner le tout, c’est reconquérir la joie de vivre, c’est inventer entre nous de nouveaux sujets de connivence et de confiance qui vont nous animer et que l’on va ramener dans les espaces publics qu’ils ont peu à peu désertés.

L’humanité,  c’est faire politique sans être gêné de dire que cet engagement est d’abord un acte affectif très fort qui tend à rapprocher les gens et qui ne peut plus être réduit à la cause partisane.

L’humanité, c’est ce qui nous caractérise et qui peut vous inciter, citoyens audois, à vous hâter dès à présent de vous ouvrir vers les autres avec le dessein de transmettre, pour un avenir meilleur, votre part de rébellion et de bienfaisance.

L’humanité, c’est aspirer à sortir du marasme dans lequel nous sommes enfermés sans se diriger vers un vote extrême pour un parti qui se nourrit de nos difficultés, mais au contraire en établissant enfin, sans en avoir honte, une représentation sociale positive de la fraternité.

Les candidats de cette République qui Marche ont besoin de nous pour que ce projet devienne réalité, Ils auront encore besoin de nous pour libérer notre pays et pour que leur engagement en qualité de députés puisse contribuer à nous rapprocher et qu’ils puissent ainsi continuer à se procurer, dans le cadre du mandat que nous devons leur confier, le seul bonheur qui existe et que je leur souhaite, celui qui résulte du fait de s’occuper des autres.

Pour ma part, en cette période de transition et de rénovation de la République où nous essuyons nécessairement les plâtres, j’ai décidé de persévérer et de continuer à faire modestement ma part dans l’intérêt de mon territoire et de ceux qui le peuplent…

Alors citoyens Audois, sans boiter,  sans état d’âme… continuons à marcher.

Franck ALBERTI