en-marche-11-defIl y a près de trois ans, je m’engageais à la tête d’une liste de 29 personnes dans le cadre de la campagne électorale Municipale de la commune de Trèbes où je réside dans le département de l’Aude.

Annonçant ma candidature lors d’une conférence de presse le 17 Janvier 2014 avec mes colistiers sous la bannière « Ensemble Plus Loin », je déclarais en substance :

..Nous nous engageons pour servir en appelant au rassemblement hors des clivages des partis politiques pour éviter les récifs qui menacent l’avenir :

  • le premier récif est Bleu Marine et surfe sur un ras-le-bol en proposant des solutions menteuses qui dissimulent mal l’intolérance et les amalgames insupportables,
  • le second est le syndrome de l’appropriation du pouvoir et de la chose publique qui engendre l’immobilisme et le troisième, qui est le corollaire du second, consistait à placer les collectivités locales sous le joug d’un parti politique favorisant le clientélisme en tous genres..

Les récifs ont finalement eu raison du frêle esquif puisque nous ne furent pas suffisamment entendus et suivis. Le parti qui « possédait » déjà la quasi-totalité du département de l’Aude remportait le scrutin au deuxième tour avec 60 voix d’avance.

Cela n’était manifestement pas encore l’heure de changer les choses.

Pour autant, cette révolution manquée au service des citoyens, de tous les citoyens, n’a pas été ressentie comme un échec.

En effet,  au delà de l’aventure humaine, avec un retrait spontané au deuxième tour malgré plus de 17 % des suffrages recueillis au premier, cette campagne vécue dans le cadre d’un engagement libre, sain et sincère en dehors des schémas classiques et partisans exprimait déjà, comme le relevait le journaliste de la dépêche locale dans son article du 27 Mars 2014, « le climat général exprimé par nombre de Français au cours de ce premier tour de piste Municipal ».

Un choix simple à faire

Ce n’était donc pas encore l’heure, mais les jalons étaient posés. Philippe SAUREL à Montpellier parvenait même à franchir la barre des Municipales avant de se heurter quelques mois plus tard au protectionnisme socialiste et d’échouer aux élections régionales.

Ce combat atypique mené jusque là de façon ponctuelle et isolée n’a jamais été autant d’actualité tant il est vrai que les récifs qui pourraient empêcher notre pays d’accéder à une révolution positive demeurent aujourd’hui les mêmes. 

Il s’agit bien de continuer à lutter d’une part contre le Front National qui menace la France du chaos et d’autre part contre le syndrome d’appropriation du pouvoir qui sclérose notre pays.

 Il y a désormais un choix simple à faire : soit s’enfermer dans le camp de ceux qui veulent que notre pays s’immobilise et s’isole du monde, soit s’engager pour déverrouiller les rouages politiques et travailler pour qu’il y réussisse.

Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir la sensation puissante que le déblocage de notre système politique est désormais possible.

Cette idée, qui devient une évidence dans l’esprit de ceux qui la nourrissent, fédère et nous engage à agir.

Nous devons faire chacun notre part dès à présent dans cette campagne qui nous mènera, dans moins de cinq mois, au jour où nous choisirons le prochain Président de la République Française.

Nous devrons faire également notre part par la suite pour continuer à écrire notre histoire commune.

En premier lieu, pour changer positivement notre pays, il est primordial de ne pas confondre démolir et reconstruire.

En effet, il faut tout faire pour dissuader les adeptes de la seule démolition, ceux qui tendent à se laisser aller au vote pulsion pour le Rassemblement Bleu Marine.

Ce choix qui n’est pas le mien, mais que je crois pouvoir comprendre, est le résultat de la haine et du rejet des 25 dernières années d’immobilisme associé à la peur de n’avoir plus de perspective pour les années à venir que celle de s’isoler pour échapper à un mal être éprouvé au quotidien.

Cette voie ouverte par le Front National qui joue avec nos plus bas instincts est strictement « défoulatoire » et ne présente aucune solution viable puisque le but se borne à vouloir  « casser » le système sans aucun plan viable de reconstruction.

Sauf à se contenter pour un temps d’un bref apaisement, celui ou celle qui s’engage dans cette voie pour se défouler avant de s’isoler, participera à précipiter notre pays vers le chaos.

Mais comme disait Marcel Pagnol, « tel est le peuple : ses défauts ne viennent que de son ignorance, mais son cœur est bon comme le bon pain et il a la générosité des enfants ». L’espoir est donc  encore permis.

 Instaurer la limitation des mandats dans le temps

S’agissant par ailleurs de l’appropriation du pouvoir contre laquelle il faut lutter en ce qu’elle sclérose notre pays, à l’heure où l’on parle du non cumul des mandats que certains oseraient remettre en cause, il faut aller plus loin. Il faut instaurer le plus vite possible la limitation des mandats dans le temps.

En effet, nos élus qui n’ont que le souci de faire carrière sont devenus insupportables.

En effet, en vue de l’élection présidentielle de Mai 2017 et alors que les deux  quinquennats précédents ont précipité les citoyens d’une situation de désenchantement larvée à un état de désespérance avérée, on constate encore tous les jours que la France est bloquée, que la situation politique est verrouillée, notamment par le jeu des partis politiques classiques.

On constate que les partis se mettent naturellement en effervescence par le biais de primaires pour tâcher de capter encore le pouvoir qui est leur fonds de commerce commun comportant deux établissements : la majorité et l’opposition exploitées par chacun d’eux en alternance.

Les partis politiques ont joué un rôle considérable après la dernière guerre dans la reconstruction de notre pays avec une mission qui consistait finalement à être les avant gardes de notre société, ce qu’ils ont été.

Force est de constater qu’ils sont devenus, au fil des années, les repaires du carriérisme et du conservatisme.

Notre modèle politique et même social est à bout de souffle et on continue à vouloir nous faire avancer dans ce marasme à grand coup d’alternance menteuse qui n’a plus le monopole du changement et qui, bien au contraire, symbolise aujourd’hui l’immobilisme.

Sans vouloir dénigrer les élus et surtout pas les Maires de nos plus petites communes dont l’engagement en politique n’est pas dénué de sens commun et d’abnégation, il faut dénoncer néanmoins le jeu du recyclage et du rattrapage de ceux qui dans nos partis sont des « politiques  de métier ».

Il est choquant pour un très grand nombre d’entre nous de constater que ceux qui entendent au niveau national gérer nos vies et nos activités ne connaissent pas eux-mêmes ou si peu le secteur privé, le monde du commerce, celui de l’industrie, de l’artisanat ou de l’agriculture ou encore celui des start up.

Cela conduit à l’aberration selon laquelle nos dirigeants élus passent l’essentiel de leurs mandats à préparer leur réélection.

C’est pour cela qu’avant même d’aborder et de mettre en œuvre le fond du programme et des idées, il faut agir pour renouveler le paysage politique Français en limitant à deux, le nombre de mandats électif qu’un homme ou une femme pourra avoir durant sa vie avant de rejoindre la vie privée au sein de laquelle on pourra d’ailleurs l’aider à se réinsérer.

 Les partis politiques classiques ont manifestement raté une marche

Le sujet n’est plus celui de l’affrontement de la droite contre la gauche, car cela n’a plus de sens ; c’est devenu du pareil au même.

Le sujet n’est plus DROITE ou GAUCHE, la question que se posent les citoyens à laquelle il est désormais vital de répondre est :

Comment sauver la France de cet immobilisme en évitant une révolution violente et une présidence extrémiste ?

Nous sommes sans aucun doute dans cette période de transition dans laquelle il faut prendre des mesures fortes pour atteindre un point de basculement vers le progrès et donner un nouveau souffle à la France pour ce siècle qui s’ouvre.

Pour cela, il faut que nous disions tous ensemble et maintenant CA SUFFIT !

Mais penser, dire ou crier CA SUFFIT ! n’est manifestement pas encore suffisant pour changer les choses, car cela peut conduire encore à ce que nous faisons depuis déjà trop longtemps, à savoir voter CONTRE !

Les partis politiques ont véritablement perdu le sens de leur mission et de leur existence depuis le début des années 90 où, après la chute du mur de Berlin, la mondialisation s’est imposée sans règle pour la contenir.

Cette mondialisation a creusé un fossé séparant d’un côté des citoyens déstabilisés et de l’autre des dirigeants politiques européens se délectant dans un genre d’autosatisfaction générale.

A cette époque, forts d’une croissance soutenue, nos dirigeants se sont satisfaits de notre rythme de croisière sans se donner la peine de regarder vers notre horizon collectif et de s’atteler à anticiper les défis communs qui se profilaient dans l’avenir.

En 2002, et après quelques coups de semonces, les électeurs ont propulsé Jean Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle contre Jacques CHIRAC qui a finalement été élu grâce à plus de 80 % des citoyens qui ont voté contre le Front National au nom du front Républicain.

Quinze ans plus tard, avec les crises financières et économiques qui n’en finissent plus, le chômage de masse, une Europe qui se délite, les attentats djihadistes, l’ascendant pris par Vladimir Poutine à l’Est et l’élection de Donald Trump à l’Ouest, les anciens refrains chantés à tue-tête par nos partis politiques sonnent faux et sont pour le moins inadaptés à ce qui pointe à l’horizon.

Dans l’escalier de l’histoire politique de notre pays, les partis politiques classiques ont manifestement raté une marche.

Les Français ont encore voté contre Nicolas Sarkozy en 2012 et non pas pour François Hollande, encore contre Sarkozy et Juppé aux primaires de la droite et du centre en 2016 et non pas forcément pour François Fillon malgré les apparences et le résultat.

Si François Fillon a pu recueillir une certaine adhésion dans son camps, il me semble qu’il n’a en l’état aucune chance de faire entrer le peuple Français en résonance avec son programme dont le fil rouge consiste à délivrer dans tous les domaines le message selon lequel il faut retourner dans le passé car « c’était mieux avant ».

Nous ne voulions donc plus ni de Sarkozy ni de Hollande et nous ne les aurons pas.

Toutefois, la mission de bâtisseur sur le champ de ruines idéologiques dans lequel nous nous trouvons ne doit pas être confiée à leurs premiers ministres respectifs qui n’ont qu’une seule idée en tête pour prendre leur tour : se qualifier pour le duel final et y affronter Marine Le Pen pour que la victoire soit par défaut à leur portée.

Cela revient encore pour eux à espérer que les citoyens continueront à voter CONTRE…

 Éprouver à nouveau l’envie de voter POUR

Il est grand temps que nous agissions pour nous réapproprier notre destin et pour cela, il est indispensable que nous éprouvions à nouveau l’envie de voter « POUR ».

Mais qui est le candidat en capacité d’éclairer notre chemin et de nous redonner une perspective, la vision et la compréhension de ce que notre monde, notre pays, notre environnement, nos métiers et nos conditions de vie seront demain.

L’heure du NOUVEAU PARTAGE est venue, mais pour nous y préparer, il faut arrêter de penser Droite et Gauche pour essayer de se repérer. 

Il faut éviter de se lancer dans un nouvel épisode d’alternance vers la droite alors que la gauche depuis près de 5 ans a gouverné plus à droite que ce que la droite a pu faire avant elle.

 Convertir notre regard sur la politique et se mettre En Marche

La seule chose qui compte désormais pour changer dans cinq mois le système et notre avenir, c’est d’abord de convertir notre regard sur la politique et accepter de travailler main dans la main avec ceux, d’où qu’ils viennent, qui sont ou qui seront animés de la même envie de remettre le sens commun au cœur de nos préoccupations.

Tels sont le vrai progrès et le véritable changement.

Pour cela, il faut se mettre en marche avec Emmanuel MACRON et arrêter de se demander si celui-ci est de droite ou de gauche.

il faut s’affranchir de ce carcan et aller ensemble plus loin.

Emmanuel MACRON propose de contribuer à changer le système qui est à bout de souffle.

Sa force, dans le cadre de sa Révolution qui est en Marche, est d’abord qu’il est à la fois novateur et porteur d’une vision pour la France à 30 ans, ce qui n’était plus le cas depuis bien longtemps chez nos derniers chefs d’état.

Force est de constater que Nicolas Sarkozy et François Hollande ont rivalisé de performances sur le plan de la « réactivité à vue courte » ainsi qu’en matière de communication avec des postures et des propos relevant moins de pensées politiques que de slogans distillés à point nommé juste en fonction de ce que les citoyens souhaitaient entendre.

En même temps, Emmanuel Macron semble avoir confiance dans la capacité que les citoyens ont à comprendre ce qui se trame et l’utilité de ce qu’il propose.

Il se montre très en phase tant avec notre histoire qu’avec la vie actuelle et quotidienne des gens.

Il n’est pas atteint par « le syndrome du pardon » et fait montre de respect à l’égard de nos fondements et de nos valeurs, celles qui permettent de comprendre notre passé et notre société actuelle et celles qui ont bâti notre République.

 Inciter les Français à redécouvrir la nécessité de participer à une aventure collective

Déjà, en ce début de campagne au travers de ses discours, des diagnostics posés et des solutions préconisées, il incite les citoyens Français à redécouvrir la nécessité de participer à une aventure collective dans laquelle ils vont retrouver leurs origines pionnières et universalistes qui caractérisent la France.

En s’adaptant à ce monde qui bouge, dans le cadre duquel ils s’emploieront à faire preuve d’invention, d’innovation et d’audace, les Français seront invités à mettre en évidence leurs capacités à entreprendre et à transmettre.

Il apparaît aussi très proche du mode de fonctionnement de nos groupes restreints et en premier lieu de nos cellules familiales caractérisées et guidées par nos cultures, notre diversité et l’impérieuse nécessité de cohabiter dans ce temple de la laïcité qu’est la France.

 Bienveillance et humanisme

Tout en faisant preuve de cette bienveillance qui doit présider en toutes circonstances aux relations entre les citoyens, il entend mener une révolution dans laquelle il ne s’agit pas de combattre ou de détruire l’autre, mais bien au contraire de changer le système pour protéger tout le monde.

Ce qui est déterminant et constant chez lui, c’est sa volonté d’innover et d’inventer le monde de demain pour parvenir à une révolution en douceur suscitant à la fois enthousiasme et compréhension.

Ce qui est significatif enfin, c’est sa capacité à privilégier constamment cette qualité qui doit permettre de réussir la mise en œuvre de tous nos projets.

Cette qualité est celle qui devrait nous caractériser par-dessus tout et qui nous incite à faire chacun notre part, c’est celle qu’il porte en lui et qu’il donne envie de transmettre : l’humanisme.

N’en déplaise à ceux qui se laissent envahir par la peur et la haine au point de ne songer qu’à se replier sur eux-mêmes, faire preuve d’humanisme n’est pas incompatible avec la fermeté et le strict respect des lois de la République qui aurait tout à gagner à promulguer moins de lois tout en appliquant plus et mieux celles en vigueur.

 Participer au déblocage de notre pays

Avec de telles idées chevillées au corps depuis des lustres, c’est d’abord au travers d’un mouvement citoyen dénommé LA TRANSITION, auquel j’ai adhéré au premier jour en janvier 2016, que mes convictions ont trouvé un écho et une source d’enthousiasme. 

J’ai donc persisté dans mon engagement destiné à participer au déblocage de notre pays et à apporter ma modeste pierre à l’évolution qu’il mérite de connaître.

C’est aussi depuis le premier jour avec le mouvement En Marche, qui a su conduire Emmanuel Macron à relayer les volontés profondes des citoyens, que j’aspire à participer au combat qui permettra à la France Républicaine de se réapproprier ses valeurs fondatrices pour proposer aux Français un nouveau partage et ainsi redevenir, au sein d’une Europe refondée, forte et terre d’espérance.

 L’heure est venue du nouveau partage

L’heure est donc venue du NOUVEAU PARTAGE démocratique, économique et social qui consiste dans tous ces secteurs à rééquilibrer les rapports entre les différents acteurs grâce à un nouveau pacte social instaurant toujours une contrepartie permettant à tous de comprendre et d’adhérer.

Le NOUVEAU PARTAGE, c’est par exemple donner d’un coté plus de liberté aux entreprises et plus de confiance aux entrepreneurs afin qu’ils créent des emplois. Mais, c’est aussi permettre aux salariés de voir augmenter leur pouvoir d’achat et de vivre décemment de leur travail notamment par une baisse des charges salariales et aussi une participation aux bénéfices de leur entreprise.

Le NOUVEAU PARTAGE, c’est aussi modifier le sens que l’on donne aux allocations perçues en cas de chômage qui ne seront plus le résultat d’une assurance, mais le fruit d’une solidarité dont bénéficieront tous ceux qui traversent une période difficile (quel que soit leur statut), à charge pour eux d’accepter de changer de cap et de choisir le nouveau métier pour lequel ils auront été formés.

Le NOUVEAU PARTAGE, c’est encore appréhender d’un côté la nouvelle écologie comme un facteur de développement pour notre agriculture et permettre au plus grand nombre d’accéder à une alimentation de qualité à des prix accessibles et donner d’un autre côté la garantie d’un revenu correct aux agriculteurs qui doivent pouvoir vivre correctement de leurs métiers.

Ce NOUVEAU PARTAGE ne pourra être mis en œuvre que si nous parvenons à résister à la tentation l’isolement pour ne pas affronter le monde.

Nous devons au contraire façonner une nouvelle Europe qui soit capable de faire voyager notre espérance commune à travers le monde et tout au long du XXIeme siècle.

L’Europe est un atout majeur au sujet duquel nous devons nous remettre collectivement à rêver.

C’est bien au moment où elle est au plus mal, que nous devons nous employer à façonner l’Europe pour lui donner un nouveau contenu et du sens.

Nous devons en finir avec cette Europe faible, oligarchique et soumise, cette Europe sans projet ni objectif partagé, cette Europe sans frontières extérieures et ce marché commun qui n’a pas de règle commune.

Il nous faut une Europe plus musclée, plus homogène avec moins de pays, mais qui accepte de partager, non seulement sa monnaie mais également un modèle social et fiscal commun.

Il nous faut une Europe avec un territoire délimité par des frontières externes surveillées par une Police Européenne des Frontières, ainsi qu’une défense et qu’une douane communes.

Si nous nous mettons tous à rêver de cette nouvelle Europe et si nous nous mettons à marcher vers tous ceux qui doivent la bâtir avec nous, alors elle finira par devenir réalité.

Franck ALBERTI