Nous ne croiserons plus très malheureusement,
Gérard le photographe s’accordant une pause,
Sur les pierres de ce pont à basculement,
Reliant à l’aveugle Trèbes à Cantalauze,


Est-ce la ville d’Hubert ou bien celle d’Eric,
Qui porte au cadastre l’ouvrage de Riquet,
Mais entre montagne noire et celle d’Alaric,
Chacun a son écluse et des péniches à quai,


De chez moi je l’observe et vois les mêmes cieux,
Une grillade en route et je le lis en morse,
Il n’en fallait guère plus à Thomas malicieux,
Pour qu’une dégustation ou un repas s’amorce,


De sa famille entière il était le pilier, 
Avec un cœur si gros qu’il lui a fait défaut,
Un chêne protecteur ne pouvant pas plier,
Pourtant subitement, il a fait le grand saut,


Gageons que maintenant en quittant son empire, 
Il retrouve tranquille tous ses potes du printemps, 
Je vois d’ici René dans un éclat de rire, 
Qui l’attend sur le pont depuis plus de 15 ans,


Il lui tardait le jour aux chemins de halage,
Ou la photo de gauche prise il y a vingt ans,
Retrouverait ses arbres et n’aurait donc plus d’âge,
Comme eux en cet instant, Gérard prend tout son temps.

FA💫

🙏💐🌻