A l’image du coq qui chante dès la fin de la nuit pour annoncer la lumière du jour, essayons de nous libérer pour dire haut et fort autour de nous que nous sommes manifestement tombés au plus bas à la fin d’un cycle et que nous devons être des « veilleurs » à l’heure de la transition.

Un veilleur, ce n’est pas uniquement celui qui ne dort pas, être veilleur, c’est être le témoin du jour qui se lève pour dire aux dormeurs, à ceux qui attendent comme à ceux qui n’attendent plus rien, qu’un autre temps est arrivé et qu’il faut reprendre espoir en convertissant nos regards sur les choses pour faire évoluer notre société.

Cela fait des années que je m’y attends et que je m’y prépare mais il n’est pas aisé de parler d’une situation que nous subissons depuis tant d’années et dont la fin était il y a quelques mois encore difficile à imaginer.

« des citoyens avides d’une véritable évolution »

La défiance à l’égard des partis politiques traditionnels atteint pourtant son paroxysme, la tentation de rallier les extrêmes et les menaces qu’elles recèlent n’ont jamais été aussi fortes, la volonté de changer nos dirigeants « de métiers » par des femmes et des hommes politiques issus de la société civile s’engageant pour consacrer une période limitée de leur vie à servir l’intérêt collectif est devenue une évidence pour de plus en plus de citoyens avides d’une véritable évolution pour notre pays et non plus simplement d’une alternance entre le pareil et le même…

Nous avons trop longtemps cédé à cette idée selon laquelle ce dont on ne pouvait parler, il fallait le taire.

Cette affirmation quelque peu lapidaire stigmatise la difficulté réelle que nous avons à exprimer par des mots ce que notre esprit peut concevoir et met en évidence la pauvreté du langage face à la richesse de la pensée humaine.

Malheureusement, ce sont les promoteurs du racisme et de la haine qui sont parvenus les premiers à prononcer les mots qui exacerbent nos plus viles pensées pour essayer de convaincre, en vue d’accéder au pouvoir, qu’ils ont plus consistant à nous proposer que leurs idées brunes alors que leurs solutions qui relèvent du fantasme sont pires que les maux à combattre.

« le malaise est si grand qu’il force à la parole et à l’action »

Mais aujourd’hui ça suffit, le malaise est si grand qu’il force à la parole et à l’action tous ceux qui ont encore la force de résister à la tentation fatale du FN et à sa batterie de solutions inapplicables qui sonneraient le glas de notre République.

Il faut donc s’efforcer d’être acteur, de passer du « c’est pas ma faute » à « je fais ma part » et prendre nos responsabilités car tout ce qui est concevable est réalisable.

Même si cela est un signe, il ne s’agit pas uniquement de se réunir tous les soirs sans savoir forcément pourquoi y compris sur la Place de la République dont on a trop longtemps piétiné les valeurs mais de nous recentrer d’abord sur ce que nous ne voulons plus qui provoque le malaise collectif au sein de tous les carcans à droite comme à gauche.

Nous remettre en question et transformer notre façon de penser doit nous amener à déterminer les bases de notre engagement dans la construction de ce nouvel édifice qui doit nous mettre à l’abri des tentations barbares et garantir par un nouveau partage nos intérêts communs pour les années à venir.

Le socle qui doit supporter cet engagement doit encore et toujours être soutenu par les trois piliers de notre République auxquels la Révolution Française a donné le jour représentant ces trois valeurs qui sont gravées dans le marbre des frontispices de toutes les Mairies de France : LIBERTE – EGALITE – FRATERNITE.

« réhabiliter les valeurs de notre République comme base du nouveau partage »

Et si, dans notre France d’aujourd’hui où l’économie, la sécurité, l’éducation et la laïcité sont en danger, nous commencions par réhabiliter les valeurs de notre République comme base du nouveau partage nécessaire, comme socle de la vision pour le futur de notre pays  qui fait tant défaut à nos dirigeants actuels.

Commençons par renoncer à l’inflation législative et normative qui se borne à répondre aux circonstances et redonnons du sens aux valeurs fondatrices de la République qui doivent encore guider, comme un fil rouge, nos pensées et nos actions.

La LIBERTÉ d’abord qui définit la possibilité de réaliser tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui, ce qui implique le respect des lois et des personnes et induit le fait que les citoyens qui ont des droits ont en contrepartie des devoirs envers les autres et à l’égard de la République.

L’ÉGALITÉ ensuite entre les personnes qui n’est pas forcément une notion naturelle au sein du monde dans lequel nous vivons mais plutôt strictement issue d’une volonté politique. Cette égalité entre les citoyens implique que ces derniers puissent bénéficier des mêmes droits et qu’ils soient soumis aux mêmes devoirs de sorte qu’ils doivent être traités avec la même dignité.

Pour parvenir à mettre en oeuvre les valeurs de la République, il faut avoir le courage de croire et d’insuffler partout l’humanisme fraternel qui consiste à afficher, enseigner et pratiquer sans relâche les valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité dans tous les domaines de la vie économique, politique, sociale et environnementale.

La FRATERNITÉ enfin, qui vient de frater signifiant frère mais qui fait référence plus largement aux liens qui unissent les membres d’une même famille en l’occurrence « la famille France » et, de façon encore plus large, la famille humaine dont tous les membres doivent se respecter malgré leurs différences.

Le fait que près de 80 % de la population Française ne croient plus dans ses dirigeants actuels met en évidence que la France a perdu le sens des valeurs de la République qui constituaient ses repères de sorte que l’action de nos dirigeants ne réside plus désormais qu’à consacrer leur temps à mettre en place des stratégies tendant uniquement à favoriser leur réélection et à profiter le plus longtemps possible des privilèges du pouvoir.

Ce temps est fini comme celui du clivage traditionnel « gauche/droite » qui ne signifie plus rien sauf la garantie du blocage qui persiste et conduit à la mort de nos institutions et au delà de nos espoirs en un avenir meilleur pour nos enfants.

La Fraternité ou la mort précisait la devise…

« porter aussi haut que possible les bonnes idées qui nous réunissent »

L’heure de la transition entre deux mondes a sonné et j’adhère à ce mouvement depuis le premier jour pour apporter ma pierre, comme un modeste « veilleur », à l’évolution que notre pays mérite de connaître.  Je n’hésiterai pas pour cela à transgresser les clivages et au besoin à démontrer que je suis pas ni de droite ni de gauche mais de droite et de gauche pour porter aussi haut que possible les bonnes idées qui nous réunissent et qui feront évoluer la France et les Français vers une nouvelle façon de vivre les valeurs de la République tournée vers le seul bonheur possible, celui qui résulte du fait d’agir en s’occupant des autres.

J’entends donc veiller sans répit et essayer de contribuer modestement à faire élire d’ici un peu plus d’un an en qualité de prochain Président de notre Veme République un homme d’Etat responsable issu des citoyens ou sachant se joindre à leur déjà longue marche pour relayer leurs aspirations profondes mais aussi pour leur transmettre une vision et une volonté politique reposant sur l’humanisme citoyen autour duquel ces derniers se rassembleront pour permettre à la France Républicaine de se réapproprier ses valeurs fondatrices, de se réformer pour redevenir forte et terre d’espérance.