Franck Alberti

Français et Audois de naissance et de cœur, de culture méditerranéenne, européen convaincu, avocat, apprenti vigneron, il est temps que je transmette à mes enfants ma part de rébellion et de bienfaisance…

La guerre du faire savoir…

Avant hier, 19h05 pétantes, pour annoncer à Keké notre départ imminent vers la Provence, on ouvre une bouteille d’un superbe rosé de Correns dans le Var (premier village 100 % bio), vinifié depuis 2012 par la grande famille Perrin à laquelle on doit également et entre autres le magnifique Beaucastel, fleuron de notre viticulture nationale.

Pour tâcher de persister dans cette folle initiative qui consiste à déguster un vin élaboré a près de 400 km d’ici, nous sortons aussi, pour faire un peu voyager celle qui reste, les tomates séchées au soleil de Sicile qui, dit-on comme pour se rassurer, est peut être le même soleil que celui qui fait également pousser et briller nos produits d’Occitanie dont ces incontournables olives de la famille Bardou à Trèbes qui ont agrémenté notre apéro et supporté très avantageusement la comparaison avec leurs cousines trans-pyrénéennes ou trans-alpines…

Tous ces produits s’accommodent finalement très bien les uns aux autres et nous réalisons, en finissant la dégustation avec le merveilleux cru voisin, « côté rosé » du Château de Fonties d’Aude élu par le Club des 20 « meilleur rosé de chez nous pour l’année 2016 », que le soleil se lève pour tout le monde et que rien ne sert de chasser et de casser les produits des autres pour ameliorer les ventes de nos produits à nous…

On ne peut pas valablement se revendiquer du vent de la révolte de 1907, qui a permis d’obtenir que le vin soit exclusivement issu de raisins frais, pour balancer aujourd’hui aveuglément et souvent en dépit du bon sens ce même vin (parfois de chez nous) dont la vocation n’est pas de remplir nos égouts ou de polluer nos nappes phréatiques.

Sensibiliser les consommateurs tant sur les bienfaits et l’utilité d’une consommation de produits locaux que sur la façon d’éviter les fraudes et tromperies me paraît être la meilleure façon de mettre son temps, son énergie, son argent et même sa légitime colère au service de notre viticulture et au soutien de nos fidèles, talentueux et courageux vignerons…

C’est la guerre du faire-savoir qu’il faut mener, la seule façon digne et noble de se battre pour notre savoir-faire, pour nos terroirs, pour notre identité, pour notre histoire.

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