Dès le 13 juillet, dans l’Aude, la ville de Trèbes et celle de Gruissan notamment, comme des dizaines de villages alentours, tirent des feux d’artifices sur le lac ou sur l’étang avec en toile de fond l’église Saint Étienne ou la tour Barberousse. C’est beau.

En offrant ces magnifiques feux d’artifices, il s’agit non seulement de célébrer par anticipation notre fête nationale mais également d’annoncer le spectacle somptueux donné le lendemain par la belle Carcassonne qui va s’embraser à nouveau, comme chaque année depuis le 19eme siècle, pour le bonheur de plusieurs centaines de milliers de spectateurs.
Cet émerveillement simple remplit l’esprit des gens qui ont la capacité à l’éprouver d’images et de couleurs qui n’ont pas d’autre utilité que d’être belles à voir.

Dans notre pays, ce ne sont pas les émerveillements qui manquent mais davantage les émerveillés qui doivent convertir le regard qu’ils portent sur toutes choses pour parvenir à comprendre et à signifier aux autres qu’après le pire vient le meilleur et que nous devons encore et toujours résister contre ceux qui prônent la haine et le repli sur soi.
S’extasier devant des choses futiles est le propre de l’homme et c’est bien de l’avenir de notre humanité dont il s’agit aujourd’hui.
L’heure de la détestation est si pesante dans notre pays qu’il est bon de prendre parfois un peu de hauteur.
Il se dit que cela favorise l’émerveillement et, par voie de conséquences, les rapports humains que nous devons nous évertuer à bonifier.
On dit en effet que celui qui s’émerveille a des étoiles dans les yeux. De vraies étoiles, qui ne sont pas le reflet de celles du ciel ou d’un plan d’eau mais la manifestation de celles qu’il porte dans son coeur…
Pour y parvenir, nous devons nous efforcer de reconquérir simplement mais d’urgence la joie de vivre qui doit nous animer et guider toutes nos actions afin que nous puissions la ramener dans les espaces publics et rapprocher les gens autour de nouveaux sujets de connivence et de confiance que nous devons inventer et promouvoir…
C’est parfois dans les choses les plus simples que l’on peut dissiper le mal être résultant des choses les plus graves et quoi que l’on fasse, en ce grand jour d’unité nationale que devrait être le 14 juillet et durant tous les autres jours de l’année, il est bon de se rappeler qu’on ne perd jamais son temps en agissant pour rassembler et enthousiasmer (du grec theo, dieu interieur), et plus modestement en essayant de provoquer un sourire et de procurer un peu de bonheur autour de soi…
Mais pour que la fête nationale puisse être célébrée tous les jours de l’année, il faut commencer par tourner le dos aux extrêmes qui s’auto-alimentent de mépris et de haine et se rassembler autour de personnes dont l’engagement politique et la volonté de gouverner ne portent que sur des choses souhaitées et bien comprises par tous.
Nous devons participer au déblocage de notre pays et apporter chacun, en ces temps difficiles, notre modeste pierre à l’évolution positive qu’il mérite de connaître.
Battons nous pour que la France Républicaine puisse se réapproprier ses valeurs fondatrices pour proposer aux Français un nouveau partage et ainsi redevenir forte et terre d’espérance.
L’heure est donc venue du NOUVEAU PARTAGE démocratique, économique et social qui consiste dans tous ces secteurs à rééquilibrer les rapports entre les différents acteurs grâce à un nouveau pacte social instaurant toujours une contrepartie permettant à tous de comprendre et d’adhérer.
Le nouveau partage doit consister par exemple à donner d’un coté plus de liberté aux entreprises et plus de confiance aux entrepreneurs afin qu’ils créent des emplois. Mais, c’est aussi permettre aux salariés de voir augmenter leur pouvoir d’achat et de vivre décemment de leur travail notamment par une baisse des charges salariales et aussi une participation aux bénéfices de leur entreprise comme le prévoit d’ailleurs une ordonnance datant du 17 juillet 1967 chère au Général de Gaulle qu’il serait bon et utile de mettre en application !
Qui pourrait ne pas être d’accord avec cette mesure équilibrée ?
Le nouveau partage, c’est encore appréhender d’un côté la nouvelle écologie comme un facteur nécessaire de développement pour notre pays, y compris pour notre agriculture, et permettre au plus grand nombre d’accéder en contre partie à une alimentation de qualité à des prix accessibles tout en donnant la garantie d’un revenu correct aux agriculteurs qui doivent pouvoir vivre correctement de leurs métiers.
Le nouveau partage, c’est accroître les moyens donnés aux quartiers et aux zones rurales les moins favorisés pour améliorer concrètement les conditions de vie et la prise en charge des plus faibles d’entre nous qui ont droit à notre solidarité mais c’est aussi faire montre d’une particulière fermeté avec ceux qui se conduisent comme les ennemis de notre pays dont ils ne devront plus tirer aucun avantage.
Mais ce nouveau partage ne pourra être mis en œuvre que si nous parvenons à résister à la tentation de l’isolement et du repli sur nous même.
Nous devons au contraire nous tourner vers tout le monde et parler à tous les citoyens. Nous devons débattre et ne plus s’élever les uns contre les autres. C’est ainsi que nous deviendrons à nouveau capable de faire voyager notre espérance commune à travers le monde et tout au long du XXIeme siècle.
Il faut que nous changions notre regard sur la chose politique en revendiquant l’idée que nous ne souhaitons laisser personne au bord du chemin.
Il est donc nécessaire que nous puissions désormais fonctionner en cultivant l’équilibre et l’équité dans nos relations à la chose publique et aux nécessaires lois à voter pour le bien de notre pays, c’est à dire que la cause de l’engagement des uns sur tel projet doit trouver sans cesse en écho l’objet de l’engagement des autres sur le même projet.
C’est en prenant un peu de hauteur et en faisant preuve de ce discernement, qui constitue le nouveau prisme politique dans lequel chaque acteur doit désormais regarder, que nous sortirons de ce mauvais pas et que nous parviendrons à faire France pour le plaisir voire l’émerveillement partagé de tous les citoyens de bonne volonté.
Et le feu d’artifice dans tout ça ?
Il apparait futile et inutile dans ce contexte mais en réalité, toujours en prenant un peu de hauteur sur la situation, on réalise qu’il sert à initier les gens à l’émerveillement et que cela peut être très utile.
Dès lors, il faut impérativement que les collectivités locales continuent à faire de tels investissements qui pourraient s’apparenter à des soins qui pourraient parfois même être remboursés par la sécurité sociale…
Non là, je plaisante.
Bon courage ! prenez de la hauteur et engagez vous ! et que ceux qui ont le vertige se fassent aider…
Franck Alberti